Les kinésithérapeutes recommandent souvent de faire appel à la rééducation en piscine en cas d’accident, de problème articulaire ou de déchirure musculaire. Pour retrouver l’usage des membres inférieurs ou supérieurs, pour revigorer le muscle dorsal, celui des bassins ou d’autres parties du corps, l’eau est un bon allié. Elle aide à accélérer le processus de rééducation et obtenir de meilleurs résultats. Remarcher plus rapidement, bouger tous les membres plus facilement, chaque objectif aura ses propres exercices. La rééducation en piscine fait partie des traitements sans assistance médicamenteuse, il s’agit d’une série d’exercices prodigués par un professionnel.
Rééducation en piscine, pourquoi ?
Choisir la rééducation en piscine est une bonne résolution pour retrouver plus vite la capacité des parties lésées du corps. La plupart des patients sont ceux qui sont en rééducation pour l’usage de leurs jambes. De plus, ce type de rééducation permet une activité douce et progressive des muscles sans risque de vous blesser. Elle est donc idéale pour des personnages fragiles ou âgées.
Pour pouvoir remarcher, il est important de faire appel à la kinésithérapie. La faire dans le milieu aquatique augmente la motivation du patient et la chance d’aboutir à l’objectif en un temps record. L’intervention de l’eau sur les mouvements effectués dans l’eau pendant la rééducation est prouvée comme étant également un moyen de renforcement des parties du corps, mais plutôt en douceur.
Les exercices sont effectués dans l’eau suivant son courant et non à son opposé. Cela facilite les positions plus ardues pour une rééducation classique.
Il est à noter que réapprendre à faire usage de ses membres dans l’eau réduit fortement la pression en étant presque en apesanteur. Les jambes et les hanches supportent mieux le poids du corps, plus léger dans l’eau. Cette sensation de légèreté permet de mieux bouger.
Immergés dans l’eau chaude à une certaine température, les muscles sont plus détendus pour être mieux travaillés. La douleur est aussi atténuée par la chaleur et la motivation sera au beau fixe. En effet, l’eau de la piscine se situe en général entre 32° et 35°, la température idéale pour relâcher les muscles.
Rééducation en piscine, quels sont les bienfaits ?
Rééduquer dans un milieu aquatique est très bénéfique pour certains cas. De nombreux maux résultant d’un état chronique ou de problèmes engendrés par un accident sont les principales causes qui poussent un patient à s’y soumettre.
Avoir recours à la rééducation est accessible à tout le monde. Les personnes en période de convalescence et qui manquent de force pour effectuer des exercices seules sont assistées par un kinésithérapeute dans la piscine. Elles ne sont pas obligées de faire d’énormes efforts comme ses gestes sont aidés par le courant d’eau.
La rééducation en piscine procure une sensation apaisante. En plus des mouvements que le patient effectue, l’eau masse également le corps, grâce aux vaguelettes produites par les mouvements. Les sportifs en phase de récupération et les patients ayant subi des traumatismes graves sont invités à faire des séances de kinésithérapie aquatique.
La pression de l’eau est aussi bénéfique pour avoir une action curative chez des personnes souffrant de problèmes de circulation sanguine. Avec ses effets vasodilatateurs, l’eau arrive à modifier la taille des vaisseaux sanguins et à éliminer ainsi les toxines.
La chaleur de l’eau, avec une température avoisinant les 35°, aura un effet antalgique qui réduit les douleurs. Cette température de l’eau agit aussi sur le tonus musculaire, comme il a été prouvé que cette technique a un effet myorelaxant. Ces caractéristiques de la rééducation en piscine sont avantageuses pour les personnes ayant des problèmes cardio-respiratoires.
Les patients qui ont été victimes de fracture musculaire ou articulaire, une entorse ou d’autres traumatismes au niveau de la cheville, de la jambe ou du mollet, peuvent y avoir recours. L’eau est d’une grande aide pour assouplir ces parties tout en les massant avec les légères vagues générées par les mouvements. Le mal de dos est aussi le problème auquel la rééducation en piscine apporte de vrais soulagements. La rééducation en piscine améliore le maintien et renforce les muscles dorsaux.
Les autres maux qui peuvent être remédiés par la kinésithérapie dans l’eau sont :
- les pathologies du rhumatisme se localisant surtout dans le rachis, cette partie de la colonne vertébrale
- l’ostéoporose
- les pathologies liées à l’arthrose
- les pathologies touchant les nerfs, entre autres l’hémiplégie
- la lombalgie aigue et la lombalgie chronique
- les polyhandicaps
- les problèmes se caractérisant par l’infirmité motrice cérébrale ou IMC
- la fibromyalgie
- la surcharge pondérale
- les pathologies liées aux traumatismes et à l’orthopédie
- les pathologies touchant les voies respiratoires et cardiaques
Rééducation en piscine, comment se déroule-t-elle ?
La séance de kinésithérapie en piscine doit se faire dans une piscine dont l’eau est chauffée à 32° au minimum et ne doit pas excéder les 35°C. La profondeur moyenne de la piscine ne doit pas dépasser 1,10 mètre, l’assistance d’un maître-nageur est requise pour une hauteur plus importante. L’eau peut arriver jusqu’à la taille ou moins si nécessaire.
Il est à noter que la rééducation en piscine ne doit pas se faire dans un bassin public, il y a des endroits spéciaux pour ce faire. La présence d’un kinésithérapeute est obligatoire quand il s’agit de séance de rééducation aquatique.
Les exercices proposés par le kinésithérapeute sont en fonction du mal à remédier, de la capacité du patient et de son âge. Les séances de rééducation en piscine doivent être individuelles, il est impossible de les faire en groupe.
Généralement, la séance doit durer entre 30 minutes et une heure, au-delà, le patient risquerait de surmener son physique et l’immersion dans l’eau à trop longue durée n’est pas du tout conseillée.
La séance est composée d’une série d’exercices allant de simples marches sur un tapis à quelques mouvements sur un vélo de piscine, selon le cas. Chaque exercice doit être répété entre 5 et 10 fois. Les exercices peuvent aussi s’accompagner de l’utilisation d’accessoires comme des raquettes de plages, des flotteurs, des palmes, des haltères ou encore des frites.
La séance, au début, se déroule avec des exercices doux et moins rigoureux pour habituer le corps aux mouvements de l’eau. Au fur et à mesure, ils s’intensifient et la résistance de l’eau suit également ce dynamisme. Essentiellement, la rééducation en piscine s’effectue comme suit :
- la kinésithérapie analytique qui se déroule avec des exercices en décharge avec des intensités progressives
- la kinésithérapie dynamique avec des mouvements plus intenses accompagnés de matériels aquatiques
L’objectif de la kinésithérapie aquatique, lorsqu’il s’agit de rééducation suite à un accident ou d’autres problèmes engendrant une perte partielle ou totale des membres, est de retrouver l’équilibre et la coordination des gestes.
Les séances commencent par une assistance, assidue ou intermittente du kinésithérapeute sur le patient même. L’intervention directe du professionnel sera progressivement « relâchée » quand le patient commence à retrouver son autonomie. Certes les séances se déroulent toujours sous l’œil bienveillant du kinésithérapeute, mais le patient devient de plus en plus indépendant.
Rééducation en piscine, quelles sont les précautions à prendre ?
Pour avoir recours à la rééducation en piscine, il y a des précautions à prendre. La kinésithérapie aquatique devra être effectuée avec l’assistance d’un professionnel, essentiellement d’un kinésithérapeute ou d’un médecin de sport. La séance doit se dérouler dans un centre de balnéothérapie ou de thalassothérapie. Un médecin est la personne à la bonne place pour ordonner le recours à la rééducation en piscine.
Les dispositions à prendre et les points à vérifier
- la profondeur de la piscine : c’est un paramètre qui doit être respecté, comme le recours à la kinésithérapie ne requiert pas la maîtrise de la nage. La profondeur du bassin ne doit pas être trop importante pour permettre aux patients d’avoir la tête, voire la partie supérieure, hors de l’eau.
- la température de l’eau : la piscine doit être chauffée entre 32° et 35° C pour assurer une tolérance optimale pendant une immersion prolongée.
- les sanitaires et les vestiaires : les patients devront avoir à leur disposition une cabine individuelle pour se changer avant et après la séance. L’hygiène est de rigueur.
- la qualité de l’eau doit suivre les normes en vigueur. Elle doit être analysée régulièrement.
Les contre-indications à la rééducation en piscine
Même si tout le monde peut avoir accès à la kinésithérapie en piscine, il existe cependant des exceptions qui n’autorisent pas un cas à y avoir recours :
- les personnes sujettes à certaines infections cutanées, à l’herpès ou à l’incontinence
- les patients qui présentent des signes pathologiques vasculaires et respiratoires, en l’occurrence l’insuffisance cardiaque ou l’insuffisance respiratoire
- les sujets avec une phobie d’eau assez poussée
- les personnes atteintes de problèmes rhumatismales en période de manifestations aigues
- les cancers sur certaines parties du corps exposées aux contacts directs avec l’eau : cancer de la peau ou de certaines muqueuses
- les brûlés graves
Il est à noter que les femmes enceintes peuvent très bien se soumettre à des séances de rééducation en piscine quand elles sont accompagnées par un kinésithérapeute et une sage-femme. La kinésithérapie est préconisée pour un problème de lombalgie ou de jambes lourdes dans ce cas.